=>En rentrant de nos vacances dans les Alpes, nous avons passé une journée près des gorges du Verdon, le grand Canyon européen (je sais, il y a une différence d’échelle avec l’Américain).  Ceci dit, le paysage était superbe, comme vous pouvez le voir dans le panorama ci-dessous.

Panorama depuis le "point sublime" (et modeste)

 

 Mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous parler ici de mes aventures estivales, je réserve cela pour les collègues à l’heure du repas, et je pense que les deux premiers de la semaine leur ont suffi. Allons au fait, j’ai par la même occasion remarqué un grand nombre de pins desséchés, voire morts, ce qui m’a étonné parce que la région a été relativement humide ce printemps et début d’été. J’ai demandé au gens du coin, qui m’ont dit que c’est la sécheresse de l’été et l’automne 2017 en Provence qui en est la cause, particulièrement dans les zones où la roche est juste sous la surface et la profondeur du sol est très faible..Bien sûr, j’ai vite pensé à vérifier si ce phénomène est bien visible sur les séries temporelles des produits Sentinel-2 de niveau 2A fournis par Theia. Révisons d’abord les noms des lieux sur l’image ci-dessous :Il est aussi intéressant de jeter un œil à la carte d’occupation des sols OSO sur l France produite par le CESBIO à partir des données Sentinel-2 de 2017. On y voit que le plateau des corniches est principalement couvert de conifères (en vert foncé), avec quelques zones de feuillus (en vert) et quelques prairies (en vert clair). La zone du village de la Palud, elle, est entourée de prairies. Dans les images suivantes, j’ai fourni une animation à partir des images peu nuageuses acquises en juillet 2016, 2017, 2018. J’ai utilisé à la fois une composition colorée en vraies couleurs (R;V, B)=(Rouge, Vert, Bleu) et une composition colorée en fausses couleurs  (R G, B) = (MIR, Rouge, Bleu)/ les deux montrent bien le changement de la vigueur de la végétation.Le « plateau des corniches » est bien plus brun en 2018 que lors des années précédentes, ce qui signale une végétation sèche. l’image de 2017 avait été prise au début de la sécheresse, et les effets ne sont pas encore très visibles.  A l’inverse, près de la Palud, les prairies sont plus vertes grâce au printemps plus humide de 2018. On peut remarquer aussi que le lit du Verdon est plus brillant en 2017, ce qui montre que le niveau de l’eau est plus bas.L’animation en fausses couleurs montre les mêmes effets, mais en révèle un autre que je n’avais as remarqué sur le terrain (j’étais un peu loin…). Les zones de feuillus sur le plateau ont elles aussi souffert de la sécheresse !J’espère que nous pourrons voir la région reverdir dans les prochaines années et que personne n’ira y mettre le feu d’ici là.  

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