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Nous poursuivons la vérification des différentes étapes de nos chaînes de traitement. Nous avons obtenu jeudi dernier nos premières séries temporelles, je les ai ortho-rectifiées et mosaïquées vendredi, et nous avons pu tester nos chaînes de détection de nuages et de correction atmosphérique à partir de la première série temporelle de trois images traitée. Celle-ci a été obtenue sur le site Marocain de la vallée du Tensift : Marrakech se trouve près du centre de l’image et la chaîne de montagnes au Sud-Est de l’image est l’Atlas.

 

Les images sur la colonne de gauche sont des images ortho-rectifiées, exprimées en réflectance au sommet de l’atmosphère (les produits de Niveau 1C), alors que les images de la colonne de droite, produites par Mireille Huc au Cesbio, sont des données après correction atmosphérique et détection des nuages, de l’eau et de la neige (les produits de Niveau 2A). Tout de suite, nous avons constaté que la détection des nuages ne poserait pas trop de de problèmes, mais en regardant bien, sur l’image du 10 février, il y a dans le coin nord ouest quelques traces d’avions très diffuses ainsi que leurs ombres, partiellement détectées (traces d’avions entourées en rouge, ombres en noir). Les zones en eau et les zones neigeuses sont également correctement détectées, même s’il manque quelques zones où la couverture de neige est partielle.

 

Quant à la correction atmosphérique, basée sur une méthode multi-temporelle de détection des aérosols, elle a réussi à déterminer que l’image du 5 février est beaucoup plus « brumeuse » (on dit « chargée en aérosols ») que les images du 31 janvier et du 10 février. L’image du 5 février (colonne de gauche) a un subtil voile bleuté, dû aux aérosols, plus accentué. Sur la colonne de droite, on ne distingue pas de changement de teinte d’une image à l’autre, ce qui montre que la détection des aérosols et la correction atmosphérique ont bien fonctionné. Il y a sur ce site un photomètre qui sert à mesurer l’épaisseur optique des aérosols, malheureusement, il est tombé en panne juste au moment du démarrage de l’expérience Take5. C’est la loi de Murphy…

 

Voilà, nous avons donc parcouru tous les éléments de la chaîne de traitement, il ne nous reste plus qu’à vérifier que nos paramètres fonctionnent dans toutes les conditions offertes par les 42 sites de l’expérience, ce qui n’est pas un mince travail.

 

Produits de Niveau 1C exprimés en réflectances au sommet de l’atmosphère. (c) CNES, traitement CESBIO Produits de Niveau 2A exprimés en réflectances de surface après correction atmosphérique (c) CNES, traitement CESBIO

Les images d’épaisseur optique des aérosols sont affichées ci-dessous. On note la plus forte épaisseur optique sur l’image du 5 février, au Nord de l’Atlas, alors que l’épaisseur optique n’a pas changé au sud de l’Atlas. Cette situation est très vraisemblable car les montagnes forment souvent une barrière aux aérosols qui restent en général à basse altitude. Les zones oranges correspondent au masque de neige tandis que les zones rouges correspondent au masque de nuages. Les taches brillantes sur la dernière image pourraient bien être des artefacts.

4 thoughts on “Première série temporelle de produits de niveau 2A pour SPOT4(Take5)

  1. Bravo à Mireille et à Olivier pour ces belles images. C’est un joli début, et on a envie d’en savoir plus sur des régions traditionnellement assez ou très nuageuses … Toute l’équipe projet PTSC est derrière vous pour assurer que la production de masse et la distribution des images au public fonctionnent le mieux possible.

    1. Merci pour ces encouragements. Nous aurons très bientôt des résultats sur des zones plus nuageuses, mais il faut pour cela obtenir suffisamment d’images pour initialiser la méthode itérative. Ce sera le cas d’ici quelques jours.

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