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=>Le CNES vient de mettre en ligne un premier lot de produits Sentinel-2 de niveau 2A. Il contient toutes les données acquises par Sentinel-2 au dessus de la France, depuis décembre 2015 jusqu’à fin août 2016. Les données ont été produites par la chaîne MACCS sur le nouveau centre de traitement MUSCATE, dont il s’agit du premier traitement. Les données peuvent être téléchargées depuis : 

https://theia.cnes.fr

 Il faut du temps pour mettre à jour tous les DNS dans le monde, vous pourriez donc avoir besoin d’utiliser l’adresse suivante :https://theia.cnes.fr/atdistrib/rocketIl suffit de vous enregistrer et de vous authentifier pour télécharger les données. Le site vous offre la possibilité d’utiliser des critères de sélection classiques, ou d’utiliser des requêtes par mots clés, comme par exemple « Toulouse en Juillet ».  Vous pouvez aussi sélectionner les données par leur numéro de tuile, par exemple « T31TEJ » pour Montpellier (n’oubliez pas le premier T). Enfin, la description du format des données est accessible ici, et la liste des tuiles peut être vue là.

Quatre des images de niveau 2A pour la tuile 31TFJ en Provence. Nous avons entouré respectivement en vert, jaune, bleu et rose les nuages, leurs ombres, l'eau et la neige. (Certaines étendues d'eau très turbides peuvent être classées comme de la neige).
 Comme nous avons connu quelques problèmes lors la mise en place du centre de production opérationnel, les données diffusées sont celles que nous avions produites avec une version antérieure des outils, lors des premiers tests grandeur nature du système. Bien que ce jeu de données soit déjà de bonne qualité, il présente cependant quelques défauts dont certains devraient être corrigés après retraitement et d’autres quand le système Sentinel-2 deviendra opérationnel :

  • Nous n’avons encore qu’un seul satellite Sentinel-2, et les résultats devraient s’améliorer avec une meilleure répétitivité des observations, quand sentinel-2B sera opérationnel, d’ici fin 2017.
  • Au début de la période traitée, la répétitivité des observations était bien inférieure à 10 jours : un grand nombre d’acquisitions ont soit été manquées par le satellite, soit n’ont pas pu être traitées correctement par le segment sol de l’ESA. La situation s’est nettement améliorée après Avril 2016, mais avant cette date, certaines images ont des masques de nuages dégradés.
  • Les données de niveau 1C de Sentinel-2 sont actuellement ortho-rectifiées sans points d’appuis. La précision de superposition est proche d’un pixel, mais des erreurs de superposition de deux à trois pixels ont pu être observées. Nous devrons retraiter les données quand l’ESA les aura retraitées de son côté, avec prise de points d’appuis. L’ESA n’a pas encore précisé quand ce traitement sera opérationnel, mais probablement pas avant le printemps 2017.
  • Il arrive qu’une même tuile soit partagée sur deux produits, la partie Nord dans un, et la partie Sud dans l’autre (cf illustration ci-dessous). Ce cas n’était pas prévu par MACCS qui considère ces images comme deux images différentes acquises le même jour. Or MACCS considère que le même nuage ne peut pas être au même endroit sur deux images différentes, et exclut donc une partie des nuages situés sur la zone commune aux deux moitiés de tuiles.
  • Un bug de MACCS, maintenant corrigé, mais pas encore utilisé opérationnellement, est apparu dans notre nouvelle méthode de détection des ombres, quand il y a plus de 256 nuages dans l’image. Dans ce cas, MACCS trouve des ombres de nuages n’importe où. Heureusement, moins de 5% des images sont concernées par ce problème. Nous retraiterons les données rapidement pour corriger ce problème (diffusion en Novembre 2016)
  • Des nuages ou des ombres sont souvent détectés sur les bords des images Sentinel-2. Cet effet de bord sera corrigé dans la prochaine version, également pour Novembre 2016).

 Ce ne sont cependant que de petits problèmes, les données sont globalement de bonne qualité, comme le montre cet article. Nous avons donc décidé de les publier pour permettre aux utilisateurs de se familiariser avec elles, et de mettre au point leurs  traitements. Mais bien sûr, ces données seront retraitées. Comme notre centre de traitement a de bonnes capacités de retraitement, et qu’il y a encore beaucoup de points à améliorer, nous recommandons aux utilisateurs de bâtir des traitements les plus automatiques possibles pour qu’il ne soit pas douloureux de refaire tourner les chaînes lorsque nous proposerons de nouvelles versions des produits. N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez des données et du serveur de distribution, même si vous en êtes contents ! 

Tuile partagée sur deux produits L1C, pour la même date. Certains nuages de la zone de recouvrement peuvent ne pas être détectés.

Remerciements

Pour terminer, un grand merci à l’équipe de développement et d’exploitation de MUSCATE et au centre informatique du CNES, qui ont travaillé d’arrache-pied pour mettre au point le système, le qualifier, régler ses petits problèmes de jeunesse, trouver des solutions de contournement. Il est dangereux de citer des noms, car je prends le risque d’en oublier, d’autant que je n’ai pas croisé tout le monde, mais je souhaiterais remercier,et pas qu’un peu, tous ceux qui ont contribué à ce système, et notamment :

  • Les équipes du service de développement de centres de traitement d’observation de la terre au CNES (PS/OT), notamment Joelle Donadieu, Céline l’Helguen et Beatrice Petrucci
  • Jérôme Gaspéri CNES PS/TVI, qui a mis en place l’outil Rocket sur lequel est basé l’outil de distribution des données
  • L’équipe de développement de MUSCATE à Cap Gemini, et notamment Dominique Clesse et Remi Mourembles, quelques autres probablement, et avec le support d’une équipe de Magellium que j’ai croisée moins souvent.
  • L’équipe de développement de MACCS chez CS-SI (Thomas Feuvrier et Aurelien Bricier), avec le soutien pour la validation de deux personnes de Cap Gemini, Morgan Farges, et Elise Durand.
  • L’équipe d’exploitation du CNES (ME/PRM), et les supports de Steria et Cap Gemini, notamment Karl Rodriguez et Olivier Ravayrol
  • L’équipe de développement de la plateforme Phoebus, de Thales Group, qui orchestre les traitements de MUSCATE
  • L’équipe du centre informatique du CNES, et notamment Robert Ngo, Manuel Pavy, Emmanuelle Sarrazin et Sophie Pelou
  • Le support qualité et de gestion en configuration des différents logiciels
  • Camille Desjardins, du service Physique de la Mesure au CNES (SI/MO), qui organise la validation de MACCS et nous fournit de beaux résultats que je vous montrerai bientôt.
  • Au CESBIO, Mireille Huc (pour toute son oeuvre et son aide encore fréquente).
  • Enfin, les pilotes du projet Theia au CNES : Marc Leroy (puis Arnaud Sellé) et Philippe Pacholczyk

 

 

 

7 thoughts on “Theia diffuse les données de niveau 2A de Sentinel-2 sur la France

  1. bravo !! une route pas toujours facile , mais grâce à la ténacité de tous, un superbe résultat.

  2. Bravo et merci Olivier pour tout ce travail et ce beau résultat !A suivre plus tard pour les zones hors métropole.

  3. Tout ça est super et donne envie d’y voir de plus près !<>–> mais où trouver la carte des tuiles ?

  4. Fabuleux !! déja parfaitement opérationnel sur l’outil de chargement. Les petits problemes de « jeunesse » développés ci-dessus ne font pas obstacle à de premiers usages ! Nous reviendrons donc vers vous pour tenir informé des premières exploitations ! Bonne suiteHelene

    1. Merci pour ce commentaire très sympa, transmis aux équipes de développement et d’exploitation de MUSCATE et de MACCS

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